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Cantines scolaires : fin des barquettes en plastique à Strasbourg !

L’UFC-Que Choisir du Bas-Rhin a soutenu les parents d’élèves strasbourgeois qui ont décidé de déclarer la guerre aux barquettes en plastique utilisées pour réchauffer les repas servis dans les cantines de Strasbourg.
Raison : les plastiques, même aux normes, larguent des substances toxiques lorsqu’ils sont chauffés (le chauffage favorise la migration des contenants vers le contenu).
Perturbateurs endocriniens
À l’heure où les risques liés aux perturbateurs endocriniens sont avérés, la question sur les risques sanitaires est légitime d’autant que ce n’est pas la quantité de produits toxiques qui pose problème, mais la durée de l’exposition et la répétitivité. En effet compte tenu du temps que les enfants passent à la cantine, agir au plus vite devient plus qu’une option, une nécessité.
Moins de déchets
Les engagements du projet « territoire zéro déchet, zéro gaspillage », dont la ville de Strasbourg a été lauréate en 2015, implique une réduction de ses déchets au-delà de 7% sur les trois prochaines années. Alors utiliser des barquettes en plastique jetables ne participe pas forcément à la réduction de ces déchets. Faire primer le ré-utilisable sur le jetable à chaque fois que c’est possible participe à cette démarche de réduction des déchets.
Un retour à l’inox
Les parents ont proposé à la ville de revenir à l’inox pour réchauffer les repas, qui sont fabriqués à Schiltigheim. L’inox ne véhicule aucune molécule dangereuse dans les aliments. Mieux encore, les bacs en inox traditionnellement utilisés dans la restauration sont lavables et ré-utilisables.
Passer à l’inox serait donc l’occasion de réduire la facture finale sur le long terme.
Ainsi après des mois de lutte, le nouveau cahier des charges de la ville de Strasbourg rendu public le 12 janvier dernier, a pris en compte les alertes répétées du collectif et envisage une sortie des barquettes de 50% en 2 ans et 100% en 4 ans!
Mais d’autres objectifs ont été ajoutés dans le marché public. Dans la continuité de ceux mis en place en 2009 et renforcés en 2013, le texte prévoit que la proportion de repas bio et locaux soit identique pour toutes les écoles, plus de repas « bons pour la planète » (1 toute les 4 semaines), plus d’efforts dans la lutte contre le gaspillage alimentaire, la demande de viandes « label rouge », etc.
Un délai encore trop long
Cependant, quatre ans pour une question de santé publique, c’est trop long. Un groupe de travail a été désigné et le collectif essaiera d’avancer plus vite  dans un travail collaboratif avec les élus car l’objectif est largement atteignable voire dépassable en se retroussant les manches.
L’équipe
UFC-Que Choisir du Bas-Rhin