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Non, le Nutri-Score ne stigmatise pas le patrimoine culinaire d’Alsace

Le nombre de personnes en surpoids ou obèses et donc sujets aux maladies cardiaques ou diabète, ne cesse d’augmenter. Une partie de ces pathologies provient de notre alimentation notamment composée de mets transformées, trop gras, trop sucrés. Pour nous aider à mieux gérer notre alimentation, il y a une solution, le Nutri-Score, un étiquetage placé à l’avant des emballages, qui permet d’évaluer facilement la valeur nutritionnelle des aliments. Mis au point par des scientifiques, il est déjà adopté en France et dans cinq autres pays de l’Union Européenne. Il serait donc logique que la Commission européenne qui doit choisir d’ici à la fin de l’année le format du futur étiquetage nutritionnel des produits alimentaires, opte pour ce logo d’information simple et rigoureux, comme modèle européen obligatoire.

Ce serait sans compter avec le lobby des industries qui après avoir mis en œuvre diverses stratégies pour en finir avec le Nutri-Score, prétend cette fois que ce logo stigmatiserait les produits du terroir, en leur attribuant systématiquement des mauvaises notes. On imagine l’angoisse de nos producteurs de choucroute, de nos fournisseurs de bibeleskaes, de nos experts en kougelhof ! Et le désespoir des gourmets alsaciens.

Rassurez-vous ! Souhaitant faire toute la lumière sur cet argument douteux, l’UFC-Que Choisir du Bas-Rhin a recueilli un échantillon de 127 références de produits, représentant 41 aliments typiques d’Alsace, afin d’en calculer le Nutri-Score. Les résultats montrent que loin d’être systématiquement mal notés, nos produits traditionnels se répartissent au contraire sur toutes les classes du Nutri-Score.

Un bon Nutri Score pour plus des deux tiers des spécialités alsaciennes

Et mieux encore les Nutri-Scores se révèlent favorables pour plus des deux tiers des produits du terroir relevés en Alsace. Parmi les aliments de Nutri-Score A ou B, c’est-à-dire ceux qui ont la meilleure qualité nutritionnelle, on relève notamment les quetsches d’Alsace (Nutri-Score A), le Baeckeoffe (Nutri-Score B) et le poulet d’Alsace label rouge (Nutri-Score B). A signaler par ailleurs que la choucroute garnie, le Biebeleskas et le Kougelhopf affichent C au Nutri-Score. Pas mal !

Et contrairement à ce que prétendent les opposants au Nutri-Score, il apparaît que les aliments traditionnels d’Alsace notés D ou E représentent en réalité à peine plus d’un tiers de notre échantillon. Dans cette catégorie, on trouve notamment les flammekueche, les knacks et le munster. Rien d’étonnant à cela puisque le Nutri-Score identifie les fortes teneurs en matières grasses saturées et en sel présentes dans certaines charcuteries ou certains fromages, ou encore la proportion élevée de sucre dans les desserts. Rappelons que ce classement ne vise en aucun cas à les dénigrer, ni à en interdire leur consommation, mais signifie seulement qu’il est recommandé de les consommer en quantités modérées. Sous réserve de respecter ces recommandations, ces produits ont donc tout à fait leur place dans une alimentation diversifiée et équilibrée.

Ayant démontré que le Nutri-Score ne stigmatise pas les spécialités alsaciennes, l’UFC-Que Choisir du Bas-Rhin, vient de transmettre les résultats de son enquête à la Commission européenne.  Elle l’enjoint de ne pas céder aux faux arguments des lobbys industriels, en choisissant le Nutri-Score pour qu’il devienne le futur modèle obligatoire au niveau européen, meilleur moyen pour que les consommateurs puissent choisir leurs aliments et équilibrer leur alimentation en toute connaissance de cause.

Pour en savoir plus :

Tableau Nutri-Score des produits du terroir alsacien

Lire notre communiqué de presse

Lire le courrier envoyé à la Commission européenne