L’UFC Que Choisir du Bas-Rhin participe à toutes les enquêtes que la fédération UFC-Que Choisir propose chaque année aux associations locales.
Chacun se souvient très bien de l’épidémie du Covid et des restrictions quelle a imposées. Celles-ci ont incité l’Observatoire de la Consommation de notre fédération à concevoir de nouveaux types d’enquêtes. C’est ainsi que les enquêtes « sondage » ont fait leur apparition.
En ce cas il est demandé aux enquêteurs si eux-mêmes, ou des personnes de leur entourage, ont été confrontés à tel ou tel cas particulier. Même si ces enquêtes peuvent sembler « superficielles », elles permettent néanmoins de faire d’instructifs constats. L’une des premières enquêtes de ce type a consisté à lancer la collecte d’ordonnances complexes, de plus de 5 médicaments différents (ordonnances anonymisées). Voici la synthèse des constatations.
Analyse de quelques centaines d’ordonnances complexes
Les ordonnances complexes analysées sont émises à 87 % par des généralistes. Parmi les spécialistes, ce sont les cardiologues qui sont à l’origine d’un tiers de ces ordonnances.
Les interactions possibles ont été identifiées grâces au site interactif vidal.fr. Quatre types d’interactions ont été retenus : à prendre en compte ; précaution d’emploi ; déconseillé ; contre-indiqué.
Si 30 % des ordonnances ne comportent aucune interaction, 28 % en contiennent entre 3 et 10 et même 5 % des ordonnances analysées comportent plus de 10 interactions.
Plus de la moitié des ordonnances prescrivent des médicaments avec des interactions de type « précaution d’emploi »
Des médecins ont été consultés anonymement et sur une centaine d’ordonnances complexes. Pour 20 % de celles-ci, des mises en garde quant aux effets secondaires ont été émises.
Moins de 10 % de ces ordonnances ont fait l’objet de mise en garde quant à l’association de médicaments et à leurs effets secondaires.
Un bon conseil continue à s’imposer : lire les notices, et si deux médicaments apparaissent comme pouvant interagir, systématiquement interroger votre médecin traitant à ce sujet ou, mieux, interroger un autre praticien.
